Auteur : Eberhardt, Isabelle
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Isabelle Wilhelmine Marie Eberhardt, également Si Mahmoud ou Mahoud Saadi née le à Genève et morte le à Aïn-Sefra, en Algérie, est une exploratrice, journaliste et écrivaine née suisse de parents d'origine russe, et devenue française par son mariage.

Elle est élevée entre Meyrin et Vernier par son précepteur Alexandre Trofinovski, un ancien moujik qui vit en concubinage avec sa mère et professe des vues tolstoïennes et anarchistes et est influencé par les idées de Rousseau sur l'éducation des enfants. Érudite, elle apprend aussi bien le russe, le français, l'arabe, l'allemand et le grec et le latin, et monte admirablement bien à cheval. Isabelle Eberhardt fréquente les milieux turcs et anarchistes de Genève dans sa jeunesse et s'habille avec des habits masculins pour pouvoir être libre d'aller et venir comme elle le souhaite. Manifestant très tôt un goût pour la littérature et l'Algérie et l'Islam, elle se convertit à cette religion dans la branche soufie lorsqu'elle et sa mère partent vivre à Bône en Algérie. Vivant librement ses relations sexuelles et parcourant le Sahara sous l'identité de Si Mahmoud, cavalier et érudit, elle publie des articles et des livres sur le monde qu'elle découvre au Sahara, critiquant fortement les autorités coloniales et s'attirant leur méfiance. Victime d'une tentative d'assassinat en 1901, elle est expulsée d'Algérie. Elle épouse Slimane Ehnni, musulman de nationalité française, sous-officier de spahis et fils d'un inspecteur de police, le 17 octobre 1901 et devenant française par ce mariage peut désormais résider en Algérie.

Elle a passé, avec quelques intermittences, les sept dernières années de sa vie (1897-1904) dans « son » Orient : le Sud algérien.

Elle meurt le , à Aïn Sefra dans la crue d'un oued. Le maréchal Lyautey fait rechercher son corps et ses manuscrits durant plusieurs jours, conscient de la valeur littéraire de ses textes. Elle est inhumée dans le petit cimetière musulman Sidi Boudjemaâ à Aïn Sefra.

Victor Barrucand publie les reportages d'Isabelle Eberhardt de son vivant et édite l'œuvre littéraire après sa mort accidentelle.